«Κεφελή»

Προβολή/ Άνοιγμα
Συγγραφέας
Πασαδαίος, ΑριστείδηςΗμερομηνία
1968Γλώσσα
el
Εκδότης
Η εν Αθήναις Αρχαιολογική Εταιρεία
Λέξη-κλειδί
Βιβλιογραφικά στοιχεία
Αρχαιολογική Εφημερίς, 1967, Τόμος 106, 29-69.
Πρόσβαση
ελεύθερη
Τίτλος περιοδικού
Αρχαιολογική εφημερίς : εκδιδομένη υπό της εν Αθήναις Αρχαιολογικής Εταιρίας
Επιτομή
A
l’extremite nord d’Istanbul, entre ses 5ε et 6e collines, s’etend une petite
plaine qui portait, pendant la periode byzantine le notn de «Petra» et etait
fameuse pour ses eglises et ses monasteres.
Parmi les quelques edifices byzantins de cette region, qui existent encore
aujourd’hui, se trouve aussi un, connu sous son nom turc de «Kefeli -Mesdjidi»
et dont le vrai nom est inconnu. Ce monument n’est pas le seul dont nous
ignorons non settlement le nom, mais aussi l’identite et l’histoire. Toute une
serie de monuments byzantins de la ville, de dimensions relativement reduites.
ne sont guere mentionnes dans les ecrits des auteurs byzantins et, comme
nous avons deja remarque dans un autre travail, ils sont etudies d’une fagon
superficielle, par le petit nombre de savants qui se sont occupes d’eux.
La presente etude a, precisement, pour but un examen attentif, autant
constructs que morphologique, d’un de ces monuments, le Kefeli - Mesdjidi,
mentionne plus haut, afin d’eclaircir, autant que possible, les problemes qu’il pose.
Le monument est un edifice oblong (pi. 3a), d’orientation Nord - Sud. Son
plan se compose (fig. 2) d’une salle tres allongee et haute, sur le cote nord de
laquelle s’ouvre une abside, et qui est flanquee a l’ouest d’un espace de meme
longueur mais de moindre largeur et hauteur. Un trait caracteristique de la grande salle est une rangee de fenetres (fig. 4), tres regulieres et egalement
espacees sur cliacun de ses grands cotes, immediatement sous la corniche du toit.
Le trait caracteristique, d’autre part, de l’espace adjacent est l’absence de son
long mur exterieur. Une construction turque, dans cet espace, 1’a transformee en
vestibule de la grande salle qui sert de mosquee (pi. A').
Des alterations, aux extremites de la facjade est de l’edifice (pi. B') montrent
que des murs lateraux se trouvaient aussi au Nord et au Sud de cette faijade.
Le petit nombre de savants qui a visite et, plus ou moins, etudie le
monument, nous a laisse une vue perspective (Paspatis, fig. 15), deux plans
sommaires et deux coupes (Gurlitt, van Millingen, fig. 8). Malheureusement ces
dessins ne sont pas exacts, et les fautes qu’ils presentent se repetent aussi dans
les descriptions des auteurs
L’etude du monument aboutit aux resultats suivants :
a) Une «aile» symetrique a celle de 1’ouest se trouvait aussi a l’est (fig. 11).
b) Ni la salle principale, ni les «ailes», pouvaient etre couvertes de voutes.
c) Les deux «ailes» s’ouvraient vers le dehors, par des colonnades, entre
deux piliers symetriques (fig. 12).
d) La forme generale de l’edifice est celle d’une basilique hellenistique a
trois nefs. En realite il s’agit d’une seule nef, flanquee de deux portiques. Ainsi
nous nous trouvons devant un exemple hautement interessant, ou les nefs
laterales d’une basilique, se transforment en portiques, par la «dissolution» de
leurs murs exterieurs et la «solidification» de leurs murs interieurs (pi. Γ',
fig- 13 - id)·
e) Le monument se place dans la lignee evolutive des grandes basiliques du
5ε et du 6e siecle (basilique de Stoudios, basiliques de Syrie). Cette constatation
et certains indices constructifs supplementaires fixent le commencement du 6e
siecle comme date du monument.
f) Quant a sa destination fonctionnelle, le fait qu’il possede, non seulement
la proportion d’ 1:3 des refectoires des monasteres, mais aussi toutes leurs autres
caracteristiques, conduit a l’hypothese qu’il s’agit d’un Refectoire (Τράπεζα).
g) Ce n’est pas possible de donner une reponse satisfaisante a la question
«a quel monastere appartenait cette Τράπεζα» ? L’identification d’un monument
existant avec une des nombreuses fondations monastiques de Petra, est plus que
problematique. La seule chose que Ton puisse dire est que la date du monument,
comme elle se fixe par la presente etude, exclut l’hypothese enoncee par Paspatis
et adoptee par d’autres savants, qu’il s’agit du monastere de Manuel fonde
pendant le regne de Theophilos (829-842). II est plus convenable d’accepter qu’il
s’agit plutot, comme le pensent d’autres auteurs, du refectoire du fameux
monastere de St. Jean Prodrome de Petra, fonde, d’apres la tradition par un pieux
anachorete d’Egypte, pendant le regne de Zenon (474 - 491)·