Χάλκινος Αρχαϊκός ζωστήρ
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Author
Καρούζου, Σέμνη Χ.Date
1962Language
el
Academic publisher
Υπηρεσία Αρχαιοτήτων και Αναστηλώσεως
Keyword
Bibliographic details
Αρχαιολογικόν Δελτίον, 1960, Τόμος 16, Κείμενον/Μέρος Α’, 60-71.
Access
free
Journal title
Αρχαιολογικόν Δελτίον
Abstract
Parmi les bandes de bronze a decor martele en relief, dispersees dans les Musees,
certaines sont de ces ceintures de guerre (ζωστήρες) que Ton voit qualifiees dans 1’
Iliade de παναίολοι, et qui furent considerees comme element indispensable de l’equipement
des heros. Mais il est rare que nous puissions les identifier comme telles.
Dans la Chalcotheque du Musee National a Athenes est conservee une ceinture de ce
type en bronze, en tres bon etat, que l’on daterait du debut de l’epoque classique,
ou plutot de la fin de l’archaisme. Sa fonction est rendue certaine par l’existence de
perforations et des agrafes qui s’y accrochent. Cette piece aurait ete trouvee — mais
le renseignement fourni est sujet a caution — a Platees. Cependant, la comparaison
avec des documents semblables qui se trouvent a l’Armeria de Turin, au Musee de
Carslruhe, et avec d’autres pieces dispersees dans les musees d’ltalie du Sud, permettrait
d’arriver a la conclusion, etayee surtout par 1’examen du decor de palmettes
et de bucranes, que le ζωστήρ du Musee National provient d’un atelier italiote
ou etrusque.
L’absence de ζωστήρες purement grecs rend plus precieuses les deux autres bandes
decrites ici, fragments sans doute d’une meme ceinture de bronze du debut de P
epoque archai'que, qui est, elle, de fabrication grecque. Ces fragments, presentes au
Musee National en 1956, auraient ete trouves en Arcadie, pres du village de Kerastari,
non loin d’Asea. Le decor comporte des chars et des scenes de combats singuliers,
probablement des duels de heros epiques. L’etude de la composition permet
d’aboutir a la conclusion que les deux fragments ensemble formaient la moitie du ζωστήρ
qui aurait la longueur de 0,42 m., normale pour ceindre la taille d’un εϋζωνος
άνήρ. Les deux bandes de bronze ont ete d’abord martelees sur une ou plusieurs matrices
habilement travaillees; Partisan a ensuite souligne les contours par des incisions,
pour donner vie aux images encore imprecises des chars, des chevaux, des armes, aux
silhouettes des combattants. II est difficile de preciser de quel atelier provient le
ζωστήρ; son origine peloponnesienne est seulement assuree. Le type des chevaux
rappelle celui de Laconie; le corps plutot trapu des guerriers ferait songer a Argos,
plutot qu’a Corinthe. Les survivances geometriques (corps des chevaux, type du
casque) et Paspect prededalique de Pensemble conduisent a indiquer le deuxieme
quart du VIIe siecle comme la date la plus vraisemblable. Cette piece, d’un art si
fin, doit aussi son charme a une patine chaude, vert clair, qui rappelle celle des
meilleurs bronzes de Dodone. N’a-t-on pas d’ailleurs pas considere justement comme
laconiens quelques-uns des plus beaux bronzes trouves dans le sanctuaire d’Epire?