Ανασκαφή τάφων Αναγυρούντος

Abstract

Ces fouilles ont ete faites en 1962, au S.E. et a une distance d’environ 800 m. de la necropole exploree de 1936 a 1939 par G. P. Oikonomos (cf. en dernier lieu, S. Papaspyridi-Karouzou, ’Αγγεία τοΟ Άναγυροΰντος, 1963, pp. 47etss.). Une premiere exploration de la nouvelle necropole, decouverte fortuitement en 1961, a eu lieu la meme annee (ΑΔ 17 (1961/62) Χρονικά pp. 37-39). Malgre le bouleversement du terrain par des fouilles clandestines et des labourages profonds, on a pu relever vingt sept sepultures de differents types, soit par incineration, soit par inhumation, avec des offrandes brulees sur les pyrai, placees dans des fosses ou dans des amphores pour les vases minuscules. Sur le plan (Fig. 1) sont releves les restes des periboles A, B et Γ. A contenait les fosses a incineration nos 4 a 8, B les fosses a incineration nos 11a 16 et Γ les fosses 5. inhumation nos 24-25. Les plus anciennes fosses a incineration, en dehors des periboles se trouvent au N.O. du terrain fouille (nos2-3). C’est dans leur region qu’ont ete trouves les objets datant du protoattique moyen: l’oinochoe du type du Phalere (PI. 49 a-y),le semicanthare a pied haut decore de metopes a oiseaux (PI. 52 a), la loutrophore avec procession de femmes sur le col et sphinx sur la panse (P1. 49 δ, 50, 51, 52 β), la table de jeu, le plus ancien exemplaire connu, avec quatre statuettes de pleureuses sur les angles et decor floral sur les cotes (PI. 53, 54,55 a), enfin un de a jouer en terre cuite, decore de figures (Athena, deesses a polos, cheval, etc.), qui est probablement en rapport avec la table de jeu (PI. 55 β-ε). La fosse a incineration no 1, placee pres des nos 2 et 3, est un peu plus recente que ces dernieres. Elle a donne une cotyle et une pyxis du corinthien ancien et des vases du protoattique recent dont le plus important est un petit dinos avec protomes de femmes sur la levre, dont l’une est parfaitement conservee (PI. 48). Le style de la tete est tres proche du protocorinthien recent, ce qui semble indiquer l’utilisation d’une matrice importee de Corinthe. Les fosses a incineration nos 4-8, du peribole A, se trouvent 5 des niveaux differents. La plus profonde est le nos 8, datee par des lecythes corinthiens de l’epoque de transition (PI. 56 a). La fosse n° 7 ctait pourvue de deux conduites d’aeration pour activer la combustion. Le peribole A enfermait aussi les amphores nos 9 et 10 qui contenaient des vases minuscules attiques et corinthiens de la fin du VIIe siecle (P1. 56 γ, 57 β). Dans le peribole B, les fosses a incineration nos 11-13 etaient detruites. La fosse n° 15 a donne le cratere decore de deux sphinx affrontes (PI. 59α,β), de l’epoque du peintre de Nettos et la fosse n° 16 une amphore et un fragment decores de lions sortis du meme atelier que le cratere (P1. 59 γ,δ, 60 α,γ). Le cratere et l’amphore sont decores par un meme peintre. En dehors de la paroi est du peribole B, se trouvait l’amphore n° 19 contenant deux vases minuscules attiques (PI. 60 β) et l’amphore a figure noires n° 21, decoree en tableaux, sur une des faces d’un lion, sur l’autre d’une panthere (PI. 61). Elle fait penser au peintre de la Gorgone, mais c’est une oeuvre provinciale (Eubee?), datant du deuxieme quart du VI siecle, comme le prouvent les rayons partant du pied. Les sepultures du peribole Γ, nos 24 et 25, sont des fosses rectangulaires et profondes. Dans celles-ci, le tombeau est construit avec des tuiles du type laconien pour le n° 24, corinthien pour le n° 25. Le squelette, couche sur le dos, etait place sur deux tuiles se joignant par le petit cote. Le couvercle compose de deux paires de tuiles, avait la forme d’un toit a double pente. Le n° 24 contenait un squelette d’homme sans mobilier, le n° 25 un squelette de femme et deux vases attiques de la fin du Ve siecle (PI. 62 a). Pres de ceux-ci se trouvait le no 26, un petit pithos contenant les ossements d’un enfant. Entre les periboles B et Γ, la fosse a incineration n° 27 donne deux lecythes datant du deuxieme quart du Ve siecle (PI. 62 β). A l’est du peribole Γ, un sondage a permis de constater 1’existence d’un mur appartenant a une construction funeraire datant du IVe siecle comme le prouvent la decouverte d’un lecythe de marbre decore d’un relief et portant le nom de Nikostratos, fils de Nikostratos, du deme Lamptrai, d’un couronnement de stele en forme de palmette ainsi que d’un depot de tessons a couverte noire (PI. 62 γ). Sur toute l’etendue du terrain fouille, meme en surface, on a trouve un grand nombre de tessons dont la date s’etend de l’epoque geometrique jusqu’a la fin du Ve siecle. La plupart de ceux-ci n’appartenaient pas au mobilier des tombes relevees ici. Les plus anciens proviennent peut-etre de sepultures detruites pour faire place aux sepultures posterieures. Ils ferons l’objet d’une publication d’ensemble quand l’exploration du terrain sera terminee.